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SNCTP000003141 | BASEC2018-01731

Intervention précoce basée sur la pleine conscience chez les adolescents anxieux : une étude randomisée contrôlée d’imagerie fonctionnelle par IRM

Base de données : BASEC (Importation du 28.03.2024)
Modifié: 29 avr. 2022 à 12:56
Catégorie de maladie: Troubles mentaux et du comportement

Brève description de l’étude (Source de données: BASEC)

Les stratégies d’intervention précoces dans les populations vulnérables semblent de nos jours centrales pour la prévention des maladies psychiatriques notamment, cependant étant donné la difficulté à comprendre l’origine de ces pathologies, très peu de programmes visent à donner des outils aux enfants et adolescents les plus vulnérables afin d’améliorer leur santé mentale. Beaucoup d’attention est portée en ce moment sur les interventions basées sur la méditation pleine conscience, certaines études montrant l’efficacité globale de ce type d’intervention pour diminuer l’anxiété et le niveau de stress chez les enfants et adolescents. Nous nous attendons donc à ce que des interventions de méditation pleine conscience atténuent la réactivité au stress en agissant sur les boucles cérébrales de régulation des émotions, diminuant par là le nombre et l’intensité des manifestations de souffrance psychique chez des enfants et adolescents vulnérables. Pour cela, nous allons proposer à de jeunes adolescents entre 13 et 15 ans, sélectionnés comme étant plus anxieux que leurs pairs, une formation de méditation pleine conscience. Avant celle-ci, nous allons les soumettre à une tâche de stress pendant que nous enregistrons l’activité cérébrale au moyen de l’imagerie par résonnance magnétique. Les techniques d’IRM nous permettrons aussi de recueillir des informations sur la structure du cerveau et sa connectivité. Après les 8 semaines de méditation, les sujets effectueront le même test, et nous pourront comparer la réactivité au stress au niveau cérébral après cette intervention. Nous espérons donc pouvoir démontrer la spécificité de la méditation pleine conscience sur les circuits cérébraux impliqués dans la réponse au stress, leur caractère durable, et l’intérêt de pratiquer ce genre d’intervention dans une population d’adolescents vulnérables en terme de régulation émotionnelle.

Maladies étudiées(Source de données: BASEC)

Cette étude n’étudie pas une population clinique définie par un diagnostic, mais plutôt un facteur de vulnérabilité très fréquemment rencontré, l’anxiété. En effet, souffrir d’anxiété ou avoir une tendance à l’anxiété semble être souvent le premier signe dans différentes pathologies psychiatriques qui commencent à l’adolescence, comme les troubles affectifs (trouble bipolaire, dépression), les troubles de personnalité émotionnellement labile, et les psychoses par exemple. Nous souhaitons donc étudier l’impact d’une intervention dite de prévention, en évaluant l’impact d’un entraînement à la méditation chez des jeunes issus de la population générale et de consultations pour adolescents, plus ou moins anxieux. Nous complèterons cette étude principale par l’évaluation de l’intervention dans une population qui présente déjà un plus grand nombre de symptômes psychiatriques, des enfants de maman souffrant de syndrome de stress post-traumatique, issus d’une cohorte de recherche.

Maladie rare (Source de données: BASEC)

Non

Intervention étudiée (p. ex., médicament, thérapie, campagne) (Source de données: BASEC)

La méditation dite « en pleine conscience » ou "mindfulness" en anglais est une forme de méditation adaptée comme thérapie il y a plus de 30 ans, initialement dans un contexte de douleurs chroniques et depuis dans beaucoup de situations de souffrance physiques et psychiques. Ces programmes, codifiés, servent à entraîner la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent, sans pensées tournées vers le passé ou l’anticipation du futur. C’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre, sans jugement et sans attente. Il semble que cet entraînement renforce les capacités attentionnelles et le contrôle des émotions, et permet un changement durable dans la gestion du stress et des expériences négatives. Durant les groupes hebdomadaires, les jeunes sont guidés à travers des exercices de méditation, qu’ils doivent ensuite pratiquer quotidiennement avec l’aide d’une application dédiée. À côté de ces exercices classiques, les participants sont également invités à des pratiques dans la vie de tous les jours, qui consistent tout simplement à prêter régulièrement attention aux gestes du quotidien comme par exemple se brosser les dents en pleine conscience, et non en pensant à autre chose ou en faisant autre chose dans le même temps. Le programme se déroule sur 8 semaines, avec ensuite encore 4 semaines de séances hebdomadaires, afin d’assurer que les participants intègre ceci comme une attitude mentale facilement accessible, afin d’améliorer la résistance au stress et diminuer l’anxiété crée par les multiples sollicitations quotidiennes.

Critères de participation à l’étude (Source de données: BASEC)

1. Avoir entre 13 et 15 ans
2. Être intéressé à faire une intervention basée sur la pleine conscience
3. Être disponible pendant la durée de l’étude

Critères d’exclusion (Source de données: BASEC)

1. Avoir une maladie chronique ou cliniquement significative
2. Avoir une maladie psychiatrique à l'exception d'un trouble anxieux sans comorbidité
3. Être incapable de participer à des séances en groupe

Lieux de réalisation des études

Lieux de réalisation des études en Suisse (Source de données: BASEC)

Genève

Contact pour plus d’informations sur l’étude

Données sur la personne de contact en Suisse (Source de données: BASEC)

Camille Piguet
+41 79 553 2728
camille.Piguet@unige.ch

Autorisation de la commission d’éthique (Source de données: BASEC)

Nom de la commission d’éthique chargée de l’autorisation (dans le cas d’études multicentriques, uniquement la commission directrice)

Commission Cantonale d’éthique de la recherche Genève (CCER)

Date d’autorisation de la commission d’éthique

09.01.2019

Plus de numéros d’identification d’étude

Numéro d’identification de l’étude de la commission d’éthique (BASEC-ID) (Source de données: BASEC)

2018-01731
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